Paris, Le Seuil, 2000, 254 p.
" Les interventions que je rassemble ici, réparties sur plus de deux décennies, se fondent sur une conviction : certains, en République, doivent se situer à la frontière de deux mondes et nourrir le dialogue entre Marianne et Clio.
La connivence de l'Histoire et de la politique est de salubrité civique. A l'opposé des thuriféraires du " tout beau tout neuf " des apôtres de l'accélération de l'Histoire, des dénonciateurs de la conduite " les yeux dans le rétroviseur ", on doit rappeler que nul acteur ne peut jamais se couper d'un patrimoine de réflexes enracinés dans la longue durée.
(dir.), Paris, Odile Jacob, 2000.
Voici un monde foisonnant, parfois inquiétant, éventuellement cocasse, toujours imprévisible : les stéréotypes nationaux.
La perception que chaque pays a des autres s'en trouve tantôt pervertie, tantôt enrichie. Les comportements collectifs sont influencés en profondeur par ces clichés, de génération en génération. Ils évoluent sur le long terme, mais sur un rythme plus lent que celui des pays qu'ils concernent, en décalage temporel et psychologique. Les études qui sont ici rassemblées (…)
avec Pierre Beuchot
Paris, Le Seuil, 1998, 176 p.
Le procès de Maurice Papon s'est tenu plus d'un demi-siècle après les actes en cause ; il pose la question des relations entre la Justice et l'Histoire – sous le regard de la presse, troisième partenaire.
Dans un jeu compliqué, souvent subtil, parfois violent, chacun a sa mission, son rythme, ses exigences. Les logiques se heurtent ou s'allient selon les conjonctures. Celle de l'Etat, entre la purge et l'oubli programmé, celle de la science, distanciée et toujours en marche, celle des tribunaux fixant l'absolution ou le châtiment définitifs, celle enfin des médias, (…)
avec Frédéric Compain
Imprimerie nationale, collection "Acteurs de l'histoire", Paris, 1995, 512 p
Paris, Le Seuil, 1994, 262 p.; nouvelle édition (avec une postface inédite), coll. Points, Paris, Le Seuil, 2001, 276 p.
A en croire divers augures, l´opposition droite-gauche serait vouée à disparaître bientôt, emportée par les grands vents de la modernité. Le clivage, qui, depuis deux siècles, sépare la gauche et la droite ne peut-il donc être invoqué que par des calculateurs cyniques ou des passéistes desséchés?
Paris, Imprimerie nationale, collection "Acteurs de l'Histoire", Paris, 1992, 2 vol., 608 p.
Écrite à l'aube d'un siècle que vont déchirer le bruit des armes et la fureur des dogmes, "L'armée nouvelle" de Jean Jaurès éveille en nous des résonances d'une autre ampleur que la boutade de Clemenceau: "la guerre, chose trop grave pour la confier à des militaires"…
Ce livre visionnaire, au-delà du contexte dramatique dans lequel il s'inscrit – armée en crise depuis le boulangisme et l'affaire Dreyfus, montée des périls aiguisant les débats sur le service de trois ans et "l'offensive à tout prix" (…)
Paris, Le Seuil, 1991, 192 p., nouvelle édition , Tallandier, coll. Texto, 2009.
Le destin est un ministre inconstant. Parfois facétieux, souvent cruel, il se révéla funeste pour Georges Mandel. De rendez-vous en actes manqués, celui-ci, formé à l'école de Clemenceau, brilla par sa volonté de résister à l'Allemagne. Mais l'homme qui eût pu " incarner le sursaut " en 1940 n'accéda pas au rôle flamboyant du général de Gaulle : arrêté au Maroc, livré à l'Allemagne par Pétain et assassiné par la Milice française le 7 juillet 1944, il mourut six semaines avant la libération de Paris.
Rapport du président de la Mission du bicentenaire au président de la République, sur les activités de cet organisme et les dimensions de la célébration
Paris, La Documentation française, 1990, 384 p.