Lecture de la pièce « l’Un de nous deux » de Jean-Noël Jeanneney le 2 février à l’occasion du festival « mémoire blessées » au Théâtre de Saint Gervais à Genève

Lecture théâtrale de la pièce l’Un de nous deux écrite par Jean-Noël Jeanneney, en sa présence, par Michel Cassagne, Armen Godel et Philippe Madagascar, le jeudi 2 février à 20h, au 2ème sous sol du Théâtre de Saint-Gervais, à Genève, à l’occasion du festival « mémoires blessées ».

Retrouvez ici l’intégralité du programme du festival 

Adresse : Théâtre de Saint-Gervais, 5 rue du Temple, Genève, Suisse.

Depuis 2009, Mémoires blessées place sur le devant de la scène, au moyen de rencontres, d’expositions, de projections et parfois de spectacles, les destinées de femmes, d’hommes et de communautés que les courants dominants de l’Histoire relèguent à l’arrière-plan, oublient et dénient. En évoquant ces « histoires d’en bas » dans un théâtre, la manifestation veut inciter à réfléchir aux faits et à leurs représentations, tout en contribuant à la reconnaissance des blessures de chacun, hors du cadre de « l’histoire des vainqueurs » dénoncée par Walter Benjamin.

Cette neuvième édition de Mémoires blessées est aussi la dernière. Sa programmation condense en quelque sorte l’« esprit de Saint-Gervais » : l’ouverture salvatrice sur l’ailleurs, la réflexion nécessaire sur l’ici, la confrontation des langues, des générations, des idées et des disciplines sous un même toit. Et la mémoire vivante d’un monde à transmettre, encore et encore.

l’Un de nous deux retrace les ultimes conversations de Blum et Mandel. Au printemps 1944, le dirigeant socialiste Léon Blum et son « rival » conservateur Georges Mandel sont emprisonnés par les Nazis dans une maison proche du camp de Buchenwald. Leurs geôliers leur annoncent quelques temps plus tard que Philippe Henriot, ministre de la propagande de Vichy, a été assassiné par la Résistance. Pour Blum et Mandel, les représailles sont aussi certaines qu’imminentes et l’un d’eux devra payer de sa vie. Jean-Noël Jeanneney s’est basé sur les carnets et correspondances des deux hommes pour imaginer ce que l’histoire ne dit pas : les ultimes conversations de Blum et de Mandel, ce jour d’été 1944.